Comment accompagner les temps du repas et d'activités chez le jeune enfant ? Comment composer au mieux les rythmes de vie avec le développement croissant de l'autonomie et des responsabilités ? |
Une éducation par le corps et les sens
Le développement des préférences s'intéresse aux facteurs favorables à l'acquisition, d'une curiosité et d'un émerveillement vis-à-vis des aliments chez l'enfant. Dès la naissance, le nourrisson découvre l'environnement alimentaire par l’intermédiaire de son corps tout entier, son premier outil d’exploration. Apprivoiser les sensations, c'est acquérir une expérience sur les grandes fonctions physiologiques du corps humain. C'est à bord de ce voyage sensoriel, que l'on apprend à décrypter ce qui génère nos réactions comme par exemple, la faim et la satiété, l’ennui et la fatigue. L’état de satisfaction de ces besoins fondamentaux découle des impressions reçues (plaisir-effort, agréable-désagréable) et des perceptions vécues (intensité, durée). A chaque repas, son histoire
Les séances de rééducation alimentaire consistent à susciter la curiosité naturelle de l’enfant à apprendre à donner sens à ses perceptions sensorielles en le reliant à ses occupations quotidiennes ou à ses jeux. La répétition de cet exercice permet à l’enfant de se faire confiance dans ce qu’il ressent et lui permet d’en deviner le sens. La démarche s’appuie sur les sensations guidant le plaisir alimentaire. Il s’agit d’accompagner l’enfant à dépasser ses premières réactions et de partir à la recherche d’un vocabulaire personnel pour décrire ses préférences. Partager les plats et les lieux, se coordonner, aller à la même vitesse, attendre, favoriser l’écoute de soi et des autres se révèlent dans une succession d’accords et de désaccords. L’enfant est amené à se familiariser à la table familiale et aux temps du repas partagés. Des compétences d’adaptation, de communication et d’interactions sociales se développent. Entre goûts et dégoûts, une familiarité à découvrir
Au quotidien, plusieurs situations offrent l’occasion pour l'enfant d’affirmer ses préférences vis-à-vis de l’éducation alimentaire reçue (famille, école, influence des pairs, voyages). Les capacités à choisir ce qui favorise son équilibre personnel sont recherchées par le biais d’activités à la recherche de ses propres convictions à l’intérieur des normes perçues. L’individualité est travaillée avec l'enfant pour lui permettre de mieux reconnaître ses besoins et ses limites, tout en tenant compte de ses goûts, de ses expériences et de ses envies. Vers une approche sensible de l'éducation alimentaire
Nos sens constituent une interface entre le corps et le reste du monde. Les perceptions nous interpellent, attisent ou rebutent notre curiosité, touchent notre sensibilité et sont sources d’émotions. Le sensoriel est donc indissociable du sensible. Les souvenirs et la mémoire des mots s’imprègnent de la qualité et la tonalité des relations sociales qui se tissent autour de la recherche des aliments, l’organisation du temps des repas et la préparation des plats. L’éducation sensible initie les jeunes à partager leur expérience et leur ressenti sur les lieux où se travaillent la production, la transformation et la vente des produits alimentaires. |
Comment accorder suffisamment d’attention à ses besoins ? L'adolescence est une des périodes clé à accompagner avec soin. Les conversations et commentaires au sujet du corps que le jeune entend exerce une influence sur le développement de ses habitudes de vie. Le contexte est essentiel dans la compréhension de la demande à cet âge. Il comprend les personnes significatives issues de l'environnement proche telles que la famille, les amis et les médias. Les jeunes accordent une grande importance aux sentiments de fierté et de plaisirs partagés avec l'autre, aux liens de confiance établis, développant ainsi le goût d'en apprendre davantage. A cet âge, les activités réalisées ensemble autour des repas ou la pratique d'une activité physique sont de belles occasions pour celles et ceux qui souhaitent découvrir de nouvelles facettes de la nutrition. Certaines activités de plein air (balade, vélo, jardinage, camping) ou de loisirs (cuisine, confection des goûters), sont plus accessibles. |
Pourquoi les jeunes ont besoin d'être soutenus à cette période ? Les jeunes ont besoin d'être soutenus afin de développer une relation satisfaisante avec leur corps. Leurs décisions peuvent tout à fait être compatibles avec leur santé si on leur fournit de l’information valable, des occasions de développer des habitudes de consommation éclairée, ainsi qu’un large éventail d’aliments sains et de possibilités d’être actifs physiquement. Il peut être difficile de connaître ce qui est bon pour soi, lorsque les médias et les expériences interpersonnelles se forment sur la base de comparaisons sociales. Faire la différence entre le développement d'une image corporelle satisfaisante et le souci de l’apparence n'est pas si aisé lorsque le corps évolue activement. Apprendre à devenir de plus en plus autonome et responsable quant aux moyens utilisés pour prendre soin de soi-même, peut nécessiter une aide extérieure. |
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Lorsque les difficultés liées au comportement de l’enfant et/ou de l’adolescent sont susceptibles de perturber leur équilibre (perturbation des habitudes alimentaires, sédentarité, isolement, difficultés liées à l’endormissement), j’aide les parents à repérer les principaux signaux d’alerte et à identifier des ressources professionnelles adaptées.
J’interviens auprès du réseau de prévention et de prise en charge de l’obésité en pédiatrie dans le cadre des problématiques liées à la corpulence de l’enfant et/ou de l’adolescent qui se sont complexifiées tout au long du parcours nutritionnel. |
L'approche est globale et tient compte des habitudes de vie, de l'entourage du jeune, des pensées et des émotions associées aux comportements. Elle vise une stabilisation des variations du poids et tend à instaurer des changements durables dans le rapport aux autres et à soi-même.
Les problèmes de santé en lien avec la nutrition résultent de l'interaction de plusieurs facteurs entremêlés : génétiques, comportementaux et environnementaux. Chez l'enfant, le carnet de santé permet de suivre la dynamique des courbes de croissance et prendre en charge au plus tôt les signes de difficultés nutritionnelles. La prise en charge proposée par le réseau dure 2 ans. Elle comprend un suivi médical régulier, pouvant être associé à un suivi diététique et/ou psychologique. D'autres ressources et compétences des professionnels viennent compléter cet accompagnement si besoin : ateliers d'activités physique adaptés, éducation thérapeutique, bilans hospitaliers.
L'interlocuteur privilégié est le médecin membre du réseau en charge du dossier.
Le RéPPOP Aquitaine prend en charge le coût des consultations diététiques : le nombre des consultations prises en charge est limité. Retrouvez toutes les informations sur : RéPPOP Aquitaine |
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l'association française des diététiciens-nutritionnistes |
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